AVEC : Woody Allen lui-même (as Isaac)
RESUME RAPIDE :
Isaac, 42 ans, été marié deux fois. Sa dernière ex-femme va publier un livre sur leur vie de couple, ce qu'il n'apprécie pas du tout. Lui aussi tente d'écrire un livre.
Il sort avec une fille de 17 ans, à laquelle il dit souvent qu'elle ne doit pas trop s'attacher, que leur relation n'est pas durable à cause de leur différence d'âge, et qu'elle trouvera un jour un jeune homme de son âge.
Sa dernière femme l'a quitté car elle est devenue lesbienne, et elle élève leur fils avec sa compagne. Isaac vient le voir souvent.
Un ami lui raconte qu'il trompe sa femme avec une journaliste, mais il finit par laisser tomber la journaliste. Il conseille à Isaac de tenter quelque chose avec elle, car celui-ci avait l'air de lui plaire.
Isaac, qui au début était complètement remonté contre cette journaliste, a fini par l'apprécier, et a effectivement une histoire avec la journaliste.
Mais la journaliste aime toujours l'ami d'Isaac et ils se remettent ensemble.
Isaac réfléchit beaucoup, et réalise que la période où il se sentait le mieux était celle où il était avec la jeune fille de 17 ans.
Il retourne la voir, mais elle est sur le point d'aller faire des études à Londres. Elle a l'air de toujours l'aimer, mais tout a été préparé maintenant pour son installation à Londres, et il est trop tard pour qu'elle reste.
Elle reviendra 6 mois plus tard, et dit que si leur amour est vrai il attendra 6 mois.
ça c'était du rapide
MON AVIS / INTERPRETATION :
Woody Allen montre dans ce film son amour pour New York.
Le film est monté comme une oeuvre d'art : il est en noir et blanc, ce qui permet de très belles images, et un jeu d'ombres et lumière frappant, notamment pour les prises de vues de la ville.
Le film ressemble plus à une "vie filmée" qu'à un film sur une vie, les personnages sont très naturels, hésitent dans leurs phrases, se coupent la parole, ne terminent pas leurs phrases, particulièrement Woody Allen, véritable anti-héros, qui excelle en ce domaine : le résultat est bluffant.
Parfois même les dialogues sont en arrière-plan (sonore et visuel), quand les personnages ont une conversation banale, sur la pluie et le beau-temps : nous avons juste à voir qu'ils discutent sans plus de détails. Cela renforce aussi l'impression d'assister de l'extérieur aux situations.
Isaac est maladroit, un genre de raté finalement, philosophe pessimiste; mais il a en revanche l'air de très bien s'en sortir avec les enfants, n'hésite pas et est dans son élément (avec son fils).
Ce film, c'est les personnages dans leur petitesse, engloutis, presque, dans l'immense Manhattan.
Mais un Manhattan qu'ils aiment, et les gigantesques buildings, les ponts massifs, les font se sentir puissants et leur donne envie de défier le monde.
-> voix off au générique de début du film : on entend Isaac qui essait plusieurs formules pour le début de son premier chapitre. Le jet final : "Chapitre un : Il était aussi dur et romantique que la ville qu’il adorait. Derrière ses lunettes noires il cachait la puissance sexuelle d’un grand félin. New York était et serait à jamais sa ville.”
