Le thème du casse-tête de cette semaine est FLOU. J'en profite alors pour vous parler du flou en peinture, qui s'est fait oublier avec la photographie, et qui n'a pas grand chose à voir pourtant.
En effet, en 1856, voilà la définition de Bescherelle pour le flou, qui ne changera pratiquement pas avant le XXème siècle : «Flou. s. m. (du lat. fluidus, fluide). PEINT. Grâce et légèreté des touches; douceur, goût, moelleux, tendre, suave, qu’un peintre habile met dans son ouvrage»
Rien à voir donc avec le flou souvent négatif de la photo
"Peindre flou" est alors opposé à "peindre durement", "peindre sèchement", c'est-à-dire privilégier les tons surs et secs.
En fait, dans la peinture floue, le passage de l'ombre à la lumière et les contours sont adoucis, la transition est progressive.
Mais c'est aussi réellement une technique : une fois sa peinture terminée, l'artiste repasse délicatement par-dessus avec une brosse de soies légères, un pinceau doux, afin de fondre les couleurs, d'ammolir les nuances, d'unir les tons de l'ensemble, et d'atténuer les traces de passage du pinceau.
=> L'effet donné ne sera pas uniquement une peinture romantique, mais au contraire permet de rendre l'oeuvre plus réelle, plus proche de nous, puisque le peintre a tenté d'enlever au maximum ce qui faisait de cette peinture une peinture.
On retrouve bien sûr le flou dans les paysages, mais on en voit déjà tellement dans les paysages que je voudrais plutôt vous montrer quelques oeuvres d'un peintre que j'aime beacoup :
Sir Lawrence Alma-Tadema
A coign of vantage
Sappho and Alcaeus
A kiss
The favourite poet
The women of Amphissa
A favourite custom
Pour voir d'autres oeuvres de Sir Lawrence Alma-Tadema
Article source sur le flou en peinture mais aussi en photographie